GROUP SHOW – TARATANTARA
A l’occasion de la publication de « Quasi-Cristaux » de Jacques Roubaud, la galerie Martine Aboucaya est heureuse de présenter l’exposition « Taratantara » avec Peter Downsbrough, Angela Detanico/Rafael Lain, Maïder Fortuné, Claire Morel, John Wood and Paul Harrison.
Le Taratantara, à l’origine un mimologisme désignant le son d’une trompette, est un hémistiche d’un décasyllabe coupé en 5-5. Tout comme le sonnet, le taratantara est une « forme fixe » mais malgré cela se montre variable. Onomatopée, allitération ou simple cacophonie, le taratantara est considéré comme fantaisiste, et ses variétés, le tarantatara et le tatarantara, illustrent les possibilités infinies, voire très ludiques, du vers.
Dans une exposition légère et « feuilletée » s’appuyant sur des textes et des projections, la galerie propose de redécouvrir les liens qui nouent écriture et œuvre picturale.
Faisant suite à son processus de recensement des sonnettistes, Jacques Roubaud a créé « L’atelier de Jacques Roubaud (détail) », qui est composé d’un rassemblement poétique de portraits, photos, œuvres ou même de vers de sonnettistes extraits de « Quasi-cristaux ».
Depuis 2005, Claire Morel explore les émotions qu’offrent les livres en les dilatant et les façonnant afin d’en exploiter l’espace et les idées. Elle travaille à présent sur les origines du livre et sur ce qui inspire leur création, à travers une recomposition de plus de six cents dédicaces authentiques et émouvantes, parfois même assez amusantes, tirées de livres plus ou moins anciens.
Angela Detanico et Rafael Lain, créateurs d’une grammaire picturale, présentent « Ghost », un système alphabétique unique projeté oscillant entre le lisible et l’illisible, entre le visible et l’invisible.
Toujours dans la perception du langage, Peter Downsbrough présente une wall piece « AND ».
Enfin, deux films : l’un de Maïder Fortuné, « L.É.J. #1 » qui transcrit la première élégie de Rainer Maria Rilke en plans abécédaires. Elle reprend les éléments filmés du sentier à Duino sur lequel Rilke a eu sa révélation des élégies.
L’autre, de John Wood and Paul Harrison, « 100 FALLS ». qui séduisent une fois à travers un plan fixe, un décor minimal composé d’une salle entièrement blanche et d’une échelle, et des effets spéciaux très low-tech, caractéristique de leur pratique artistique.